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humaniterre
19 juin 2007

DENTS DE SAGESSE.

CAYNINOR

Du piano doux dont la musique résonne dans ta tête,tu chercheras la source autour de toi, comme quelqu’un qui, dans un port, une gare, un aéroport, a perdu  de vu ses compagnons de voyage,il tourne la tête vers tous les cotés et ne sait pas quoi faire, attendre ? partir ? mais où aller sans les autres, sans celles et ceux avec qui tu écrivais ta vie ; ces albatros dont les dépouilles flottent au fil de l’eau du souvenir et dont tu espéreras, parmi chaque visage croisé, reconnaître les traits amis, la face fraternelle,la figure aimante ; voir le vitrail de l’amitié s’illuminer dans un regard.Rendez moi mes compagnons s’il vous plait et je restituerais tous les noms, tous les mots…Reprenez ce verbe qui ne fait que simuler la vie.

Etais tu donc aussi accueillante, pour qu’après cette étreinte, que j’attendais depuis des années,sans manifester mon espoir,crevant d’envie sous les masque odieux du bon camarade,tu  t’éloignes de moi avec tant d’énergie que j’en oubliais la facilité étonnante avec laquelle étaient tombées , d’un coup, d’un seul, tes résistances, lorsque je pris ton visage entre mes mains pour y mettre ces baisers  à quoi tu t’abandonnas, fléchissant subitement, ta tête pesant lourd sur mon épaule, lorsque je te soulevais de l’endroit, où nous fumes saisis debout, où tu oublias ton cartable, pour te porter vers la chambre, te déposer sur cette couche, où jamais je n’aurais du m’étendre à tes cotés, ignorant qu’en faisant cela c’était la part de moi la plus vulnérable que je mettais en terre…

Pour une fois dans ta vie tu chercheras des yeux avec la certitude que le sujet de ta quête est avalé par le torrent de la foule qui sur les cents collines- maquillées de l’ocre  des tuiles des maisons qui parsemées de l’immense éclosion des paraboles lézardent au soleil- dévale par toutes les rues sinueuses et serpentines vers le port plein de partants vers là où tu ne fis jamais retour.

le sujet de ta quête est engloutie par la grande vague inhumaine des bipèdes , il n’émergera plus- ce graal, cette vieille frimousse qui a divorcé du miroir- de cette masse d’inconnus qui a force de t’ignorer te révélera, ce que tu devinais dans les yeux qui se détournent : tu es étranger.

longtemps j'ai confondu  cette jeune femme-dont je suis à 50% pro géniteur- avec toi.Celà dura de mars2003 à l’ été 2006 où Jeanne m'envoya-aprés de trois années de rétention une image de toi, témoignant que sur ta chair le temps a fait son oeuvre,je crus que c'était toi dont je visionnais les traits admirables sur cette k7, où  croyant que c’etait *********que je capturais,enregistrant une émission de prime time dont la bouffonnerie fut ce soir là mêlée à ce drame à huit clos, qui se joua en 1979, à l’intérieur d’un pavillon de banlieue parisienne où la sibylline jeune beauté décida d’exiler de sa présence et par contrecoup de  son accueillant pays un candide prétendant à l’amour et à l’intégration qui pour lui était  indissociable de l’hospitalité du cœur, condition sans quoi il ne put rompre le cordon ombilical qui l’enchaînait au buisson d’épines de ses racines

Si seulement quelqu’un pouvait t’adopter pour que tu ressembles à tous ces gens qui n’ont pas leur ombre pour seul compagnon.Ces gens qui n’ont pas besoin des mots pour se tenir chaud.Mais tu as passer l’age pour prétendre à cette tendresse que suscite les larmes de l’enfant perdu ou le regard plaintif du chien abandonné.Tu erres alors.Tu erres toujours.Et les mots ne te servent plus qu’a mesurer l’abîme qui se crée entre ta singularité et celle des autres.Les etres singuliers ne vivent pas au pluriel.Solo tu.Solo mi.

Médecins sibyllins,infirmières immaculées,salles innombrables briquées, javellisées pour chasser le venimeux bacille, Blancheur des uniformes, des chambres, de la literie, comme un avant gout blafard, de la conclusion incolore , tout un monde de souffrance à la couleur lactée, éclatante, puis virant vers le

bleme, le gris des chairs figées,qui  me poursuit travers les époques de ma vie, de ma chute dans le coma à un age où le rêveur n’est pas encore dompté par la peur,jusqu’à la genèse du trepas de mon papa dans une clinique où l’hygiène et la propreté etaient comme exténuées, fourbus, d’avoir tant servi pour dissimuler l’ésprit de vautour usé et rusé qui regentait  les lieux , le  personnel,  la direction ;vautours installés sur le trone des cabinets ;Seigneurs de la fiente et de l’urine qui becquetez la la cervelle sacré de l’amour où sont planteés vos serres en or massif..Parfois les hommes en blanc portent sur leur personne entiére la souillure des compromis monnayé avec letrou sans fin du sépulcre.Comme la diarrhée d’une chauve-souris sur les ailes d’un

ange.

Tu te diras en regardant le fleuve des passants ,qui déborde dans la rue,qui ondule pareil au dragon du nouvel an chinois- qui va détroner la foire locale avec tous ces fils du ciel qui à peine débarqués dans la baie ont pignon sur rue- que rien ne fut jamais conçu pour colmater le vide de ta solitude par où s’écoule le temps qui t’est imparti. Il ne manquerait plus que ça,   des univers sur mesure pour les dépressifs !!! Une Création pour chaque créature mélancolique , qui prend son nombril pour le trou noir qui au centre de la galaxie ingurgite et regurgite les Mondes !!!

Des secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois, saisons, années l’hémorragie dura longtemps avant que tu ne comprennes que tu es entré dans le cycle du désert.Tu marcheras encore longtemps avant d’apprendre l’immobilité.Mais tu auras fait un pas de géant quand tu sauras que rien n’est prévu pour consoler les hommes  amputés par la perte des illusions.Comment remplacer les chiméres par la réalité. ?

fallut d'abord le temps que se désagrége le mensonge que Jeanne et toi aviez décidé de mettre en scéne lorsque dans votre vie je réapparus.Les rôles etaient évidents: elle servirait de tampon entre nous , invoquant une nouvelle excuse à chacune de mes demandes pour prendre contact avec toi.Inspiratrice de cette stratégie de dissuasion, tu comptais sur l'usure pour tuer ma patience , me résigner à ne plus t'entendre ni te voir.De même que l'espace donne la possibilité au nageur , parti de sa serviette de plage de découvrir, en allant suffisament au large les dimensions de la cote, avec tous les détails qui la composent,cependant le temps en deroulant sa tapisserie avec les jours, les semaines, les mois, les saisons, m'apparurent dans le discours queJeanne me tenait sur toi, les failles, les trous, les impasses et les lignes de fuite.

Ainsi les mots traduisent ton ignorance.On avance, on avance.On avance dans l’indifférence.L’impassible alternance du jour et de la nuit.Des yeux qui s’ouvrent.Des cœurs qui se ferment.La beauté sans cesse recommencée, tel le ressac sur la plage à la peau dorée.L’eternel retour de la beauté qui nargue de nos vies le cortége changeant, pareil aux ombres et aux éclaircies qui au ciel se succédent.Voyage imperturbable sur la terre ,pour l’homme qui n’a de port d’attache que l’Esprit.Que dirent à ceux qui cherchent un passage, des clefs,une explication, un alter-ego, an another gogo ? que dirent à ceux qui pensent qu’il y’a un mode d’emploi avec en prime une vérité dans les écritures formatées par la culture ?S’il y’a Une vérité unique c’est que tout le reste est mensonge.MaisLe vieil Alfred et tous les autres voyeurs qui épient par le trou de serrure de l’éternité sont tous d’accord !! l’éternité ce n’est pas du bidon !!!

Ainsi dans la fiction où nous vivons, tout est réel ; aussi réel qu’une rage de dents.De là évidemment toutes ces générations qui de révélation en révolution, se succèdent avec la conviction que Le Sauveur est un dentiste.Ne pas croire c’est croire encore.

Je poursuivis ma tournée des commissions sous le grand ciel  radieux qui avait chasser l’atmosphére incertaine  entre rouille d’automne et le bleu cobalt de l’été…les saisons se détraquent cependant que les machines sont de plus en plus exactes… les systole et les diastoles de la nature se mettent à imiter le rythme cardiaque des vieux fumeurs ..Je passais au labo retirer les analyses, dont le résultat confirmait, avec le chiffre de la glycémie,l’avis médical, selon quoi je creuse inexorablement ma tombe avec ma bouche…Mais la vitesse d'excavation est réduite puisque il ne me reste que neuf dents pour finir le travail.

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Commentaires
L
Eh bien voilà, ce matin, j'ai eu le temps de revenir et de lire calmement. Ton texte est beau et sybillin. Quelle est donc cette épine que tu as au coeur? Pourquoi cet appel si desespéré vers une fraterie qui semble sourde à cet appel? Où se situe la blessure, l'abandon? D'après ce que je comprends, tu as vécu en France...La douleur prend ses origines là? Questions sans réponses, mais ton texte est aussiénigmatique que touchant. Merci de m'avoir mis dans tes liens,c'est un petit fil qui me reliera désormais à ma terre de naissance (pense seulement à mettre "Michèle" au féminin!)Amitiés.
L
Je repasserai moi aussi demain pour te lire "à tête reposée" Ce soir, je n'ai pas le temps, je voulais seulement te faire un petit signe d'amitié et te dire que depuis que j'ai installé un "géovisite" sur mon blog (ça marche moyennement d'ailleurs) mais de temps en temps, je vois un petit point rouge qui s'allume sur Alger et je me dis "Tiens, c'est peut-être Farid!
L
J'ai lu Farid... ton texte est bien difficile à comprendre pour moi... je relirai..<br /> bises<br /> Loula
P
"on avance, on avance, on n'a pas assez d'essence pour aller dans l'autre sens...."A.Souchon
L
Farid, je viens te faire un petit coucou.... je ne peux pas rester plus longtemps ce soir... je reviendrai lire ton texte..j'ai toujours du retard... j'ai vu que tu as créé des liens... sympa de m'y avoir mis.... j'en ai alors fait autant sur mon blog.. ainsi, je ne te perdrai pas..<br /> Farid, pourquoi ne mets-tu pas des photos du pays sur ton blog ? <br /> bisous et bonne nuit<br /> loula
humaniterre
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