Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
humaniterre
23 septembre 2006

bestiaire

licorne_brescia
.Quand je ne trouve rien à te dire, tu es encore là, dans ma bouche, sur le bout de ma

langue; mais est ce toi qui est là avec ton air de violoncelle usé, de lyre désaccordée ou

cette nostalgie, qui  me fait prendre des vessies pour des lanterne,depuis le temps où le

romanesque ,trés attardé, regardait telle une licorne, cette jeune femme ,trés avancée ,qui

savait si bien se mettre au diapason du rut de ses amants, qui devait l'avoir dure comme la

corne de rhinocéros, pour lui faire croire aucontes de fée...Rassure toi, sans me vanter,

depuis le temps que j'ai compris qu'il ne faut jamais etre à court de fables vibrantes,

passionnées ,qu'il faut savoir répéter, sans se lasser ,usant de la langue  qui danse dans

le palais,comme d'un organe infatigable, jusqu'à ce que l'auditrice demande grace, je suis

devenu un conteur trés éxpérimenté...Est celà, ou plutot n'est ce pas la triste vérité qu'il

n'aurait vraiment que celà, pour accorder les etres, qui me pousse, incurable gogo, a

poursuivre cette rédaction ,que je fais trainer depuis 40 ans, alors que la prof de francais

a ramasser les copies, en déménageant  vers l'au-delà, avec sa pile d'ouvrage, sa serviette

en cuir noir et cet air de perpétuelle adolescente, coiffé de cette paire de lunettes,dont

j'aimerais tant  qu'elle soit comme un bandeau noir, posé sur ma mémoire, afin que mes yeux

restent secs quand j'entends " where are all the flowers gone"...Est ce vraiment toi et ton

indifférence tellement humaine  qui me servez encore d'aiguillon pour que je sortes du

silence, ou n'est ce pas plutot le temps perdu, ce  pléonasme,qui de moi tire des mots pour

combler le vide que le temps laisse dérriere lui quand il est passé?En t'adressant surtout à

toi meme qui, comme tous "les autres-nous-meme", a payer le tribut,la dime de chagrin que la

vie exige de chacun, pour qu'au delà d'une certaine limite notre ticket ne soit plus

valable; en t'adressant à toi quand tu parlais à moi, tu dis " à peine apprend t'on à vivre

qu'il est déja trop tard"...Quelle belle formule! tu ne trouves pas?pour me dire que toi

aussi tu t'est égarée, pendant que moi je n'en finis pas d'errer, dans cette ville, que

j'arpente depuis si longtemps comme un labyrinthe, repassant par les memes artéres ,

engorgées par la marée automobile qui n'est jamais redescendue; les memes rues incrustées

par les caillots de l'ennui, de la foule déprimée, de l'espoir réprimé  et des beau salauds,

qui se sont tant primer, que leur palmarés me fait regretter d'étre dépourvu du géne de la

crapule; bien que la bete en moi vit , palpite... elle attend son heure la bete, elle sait

que l'ange est si vite usé...Mais toi la belle, la bete elle te pose des problemes? non,

hein? oui, c'est vrai j'oublie toujours que pour les uns tu fais la belle et pour les

autres...

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Ca doit etre ca la maturité, que les choses aillent mieux qu'avant et comme tu le dis, c'est aussi "travailler" chaque jour pour concilier le doute et la sérénité.
K
Tu sais, cette résolution, j'y travaille encore. Ne crois pas que sois "arrivée" même si tout va bien mieux qu'à une époque. <br /> Peut-être est-ce cela mûrir?
F
Kitty, merci; c'est comme toi, qui avant ta "résolution", te trouvais entre le doute et la sérénité...
K
Magnifique.<br /> Splendeur et décadence… de toute vie humaine… Ou décadence et splendeur? C'est mieux dans ce sens là, je trouve.
humaniterre
Publicité
Publicité