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humaniterre
12 septembre 2006

Ailes.

expoportraits03Peu de bruits.le chant repetitif du grillon, comme un pulsation.La fréquence réduite du passage des voitures sur la route comme le rythme d'un ressac de plus en plus éspacé...Wooshhhh.....woooshhh...La mer toujours recommencée...Je regarde sa photo que j'ai calé entre la page du bloc-notes et la barre inférieure du bureau..La photo prise en extérieure, au crépuscule, sur une ile, s'arrete à la taille.Au premier plan, derriere elle on voit un morceau de balustrade; de la ferronnerie; collée à son épaule droite, par la perspective, on devine une rampe d'escalier...Elle est en surplomb , sur un  passage...au fond de la perspéctive, aprés des formes qui me font penser à des palmiers, au regard de la végétation locale,je discerne une lumiére rose éclairant ce qui ressemble à un chalet, mais qui doit etre en dur avec un toit de tuiles rouges...Au dessus, presque à la limite du cadre, se dessine la ligne sinueuse de la montagne, dominée par un fragment du ciel d'où la lumiére s'est retirée ,mais qui reste éclairé avec cette nuance de bleu qui fait  la douceur des nuits d'été ...Juste avant le déclic, elle devait avoir les bras croisés, ce qui devait lui donner le sentiment d'étre vulnérable, en exposant à l'oeil numérique, sous un debardeur pas moulant mais  ajusté, sa poitrine si menue qu'on dirait pré-pubaire; alors elle a relevé son avant bras gauche, orné d'une montre bracelet, en portant sa main vers la commissure de ses lévres;c'est un geste faussement naturel, la position maniérere de ses doigts fuselés- idéale pour porter à ses lévres " a cup of tea"-montre une volonté instinctive de se protéger du ridicule, qu'elle n'a pourtant jamais connu..Meme si son visage est creusé, son corps amaigri, ses bras donnent une idée de vigueur et de férmété, qui démentent l'impréssion de fragilité...sa chair est bien halée par le soleil, avec sa tresse que je ne vois pas , mais que je sais etre là comme un signe de fidélité à l'enfance,sa chevelure encadre l'ovale de son visage, avec cette frange qui dissimule toujours la pureté de son front, qu'elle a rarement exhibé , le réservant au  regardde ses amants;ses grands  yeux clairs  sont dans l'ombre générée par la faible luminosité; sur l'autre photo on les voit bien ses yeux; ses joyaux...Deux plis modéles par les années accentuent la promesse discréte sa bouche ...Peu de bruits.Le chant répétitif du grillon, comme un pulsation.Le ressac de la circulation s'est éteint; je regarde sur la fenetre du moteur de recherche l'image de la belle inconnue qui ne saura jamais qu'un type s'est exercé a la "croquer",comme si il y'avait gouter...

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Commentaires
F
j'ai lu ce texte sur la photo; depuis je me demande s'il y'a eut un travail aussi intéressant de fait sur cette chose.Dommage que Barthes qui a pas mal travaillé sur la "représentation", soit parti si vite.
K
Ton texte me fait penser à "La chambre claire" de Roland Barthes. L'as-tu lu?<br /> "Dans la Photographie, l’immobilisation du Temps ne se donne que sous un mode excessif, monstrueux : le Temps est engorgé (…) Que la Photo soit « moderne », mêlée à notre actualité la plus brûlante, n’empêche pas qu’il y ait en elle comme un point énigmatique d’inactualité, une stase étrange, l’essence même d’un arrêt. (…)La Photographie est violente : non parce qu’elle montre des violences, mais parce qu’à chaque fois elle emplit de force la vue, et qu’en elle rien ne peut se refuser, ni se transformer."
humaniterre
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