NADA.
J’ai revu le lézard.
Il a glissé sur la nappe de lumière étendue sur le pilier. Il est entré dans l’ombre du feuillage.Je me suis dit « une créature vivante ! »réflexion stupide et quasi-pléonastique… je l’ai imaginé tenant dans ma paume,j’ai pensé « tenir une vie dans sa main »...Sa texture, ses vibrations, ses ondes , le battement de son cœur. J’ai pensé[le verbe pensé est je le pense fortement sous-employé] aux alevins qu’une fois, je ne sais où, frétillaient dans mes paumes réunies comme pour me désalterer…D’ailleurs c’était de l’eau de mer qui les remplissait ;donc imbuvable…Je me suis dit il n’y’ a rien faire,je suis prisonnier du vide.Avant que cette pensée n’éclose en moi[mataphore botanique]combien de déserts ai-je traverser, au point que c’est lui-le désert-qui me traverse à présent comme un autoroute qui conduit vers nulle part… Combien ont fait le voyage sans retour ; combien comme moi sont restés sur le bord du chemin avec le regard à hauteurs des enfants qui circulent et gambadent avec les chiens…… Comme j’avais les dents serrées j’ai voulu parler. Mais parler sans rien dire,juste en tapant sur les touches… car il n’y’à rien a dire pour combler le vide ;c’est trop grand le vide ;tout l’univers ne serait pas de trop pour le combler.Parler avec des métaphores c’est pour vous épargner relecture épuisante de récits circonstanciés et lacrymogènes…
Après coup j’ai su que je n’avais penser cela que pour faire semblant d’agir ;c'est-à-dire me lever du banc, retourner au living[en fait c’est un mixte entre la salle manger style international et le bureau style inusable] et pianoter sur le clavier, à l’ombre des jeunes filles en fleurs, dont les pétales donnent naissances à tant de feuilles noircies par des femmes et des hommes ,prisonniers du vide comme je le suis…
« Se relire pour qui, pourquoi ?! » s’est inscrit sur l’écran de ma conscience.On devrait etre attentif à ce qu’affiche l’écran de la conscience, c’est indispensable si on désire échapper à la vie en pilotage automatique qui se crashe sans prévenir… Comme la vie n’a pas de remèdes, c’est que logiquement’il n’y’à pas de mal.Quelque chose qui n’a pas géneré de medicament depuis son apparition, ce n’est pas de la maladie,non ? Oui mais la souffrance ?! allez dire donc qu’il n’y’à pas de mal à un type en proie à une rage de dent !Il vous répondra que les dentistes soignent le cerveau !Oeil pour œil dent pour dent !...
Je ne suis pas de taille à philosopher même si les constructions de l’esprit m’aident à supporter le vide. Pour avoir une idée du vide, il faut se rendre compte de la distance qui sépare les atomes. La matière c’est plein de vide entre les choses, comme les trous d’un tamis ou d’une boule de gruyère. Forcément ensuite les écrivains peuvent affirmer des choses grandiloquentes telles que« les humains sont séparés par des années lumière »…Quand on pense à l’espace qu’il y’a entre les points de suspension, ça donne le vertige et on imagine la solitude du point-virgule…A propos de séparation j’informe mes trois amies virtuelles qui ne se manifestent plus sur mon blog depuis un certain temps que nous n’avons pas encore officialiser le divorce et que les contacts sont encore autorisés…Vous verrez ça sera une nouvelle lune de miel…Mmmm…
.Encore et toujours la flemme écrasante…Quelques circonstances exténuantes :la chaleur ;le taux d’humidité ;le désert urbain et l’aridité de ses transports en commun qui sur les cotes-zée- les colline-de la ville blanche-avancent et se tortillent telles des grosses chenilles conduites par des siciliens désabusés…Je me demande si ce n’est pas un pléonasme « un palermitain désenchanté » ? pareil pour « un algérois désabusé » ?..Avez vous remarqué que dans les fictions et les docus de l’époque du noir et blanc les siciliens ont toujours une barbe de quelques jours pour accentuer le coté ethnographique… De nos jours c’est l’arabo-musulman qui est dénoncé comme louche par son système pileux ,dans les caricatures où pour illustrer les problèmes de l’actualité…Et si Ben Laden se cachait sous la barbe de Santa-Claus ?! trauma définitif pour Nassim mon petit neveu qui croit que la barbe du père Noël n’est pas un postiche !!!
Quand je serais mort j’arrêterais de fumer…En attendant je travaille à m’arrêter de respirer…Je me demande ce que je donnerais pour être à coté de la dame de mes pensées ?Mais est ce une bonne idée d’être à ses cotés vu que son absence me donne matière à penser sous forme d’idée fixe…Si ce n’était elle le vide serait complet et m’engloutirait !!!Alors c’est logique qu’elle m’obsède et me passionne !Sans les pensées inlassables que je lui consacre ,je serais avalé par le trou noir…Encore un pléonasme !si un trou est un espace vide de matière, normal qu’il soit noir vu l’absence de raréfaction de la lumière ?! non ?[bref accès narcissique sous le masque de la bonne vieille culture générale]
Tout à l’heure, après le petit-déj si on m’avait dit que j’écrirais une page,je l’aurais pas cru…Mais qu’est ce que que ça change quand on vit au bord du précipice !..toujours les grands mots ; le pathos !...En fait je suis un oisif dans l’âme…Les indulgents disent que je suis un contemplatif; sauf que c’est dans mon nombril que je regarde…Nombril mon beau Nombril….Le mot nombril me fait penser à danse du ventre et ça m’excite.. Je parle de la vrai danse du ventre, pas de la chorégraphie pour régime minceur…Bon j’arrête, faute d’exutoire, je risque de faire un pic de tension…Reste qu’il y’a encore toute une journée a tirer , faute de mieux…